La fondation Friedrich Ebert Stiftung a organisé ce mercredi 24 janvier 2018, à son siège sis à la Riviéra-Attoban, une rencontre d’expert sur l’économie informelle en Afrique subsaharienne. Cette rencontre qui avait pour objectifs l'échange de savoir et de savoir-faire s’est articulée autour de l’organisation du secteur informel au niveau de la prise en charge médicale de ceux qui y exercent et son organisation au niveau social.
En ce qui concerne l’organisation médicale des travailleurs du secteur informel, Juergen Schwettmann, expert de l’économie informelle de l’Afrique subsaharienne, par ailleurs, conférencier du jour, a recommandé, après un exposé autour du thème : «extension de la couverture en assurance maladie au secteur informel », l’application du système ‘’Hybride de gestion et de financement’’.
« Hybride de gestion’’ dans le sens qu’il faut encrer l’assurance maladie dans les communautés, dans les mutuelles décentralisées. Mais, avec une supervision de l’Etat centralisé pour couvrir les risques, pour centraliser les ressources et pour aussi avoir les provisions professionnelles de ces mutuelles. L’hybride dans le sens de financement : Bien sûr, il faut une contribution des patients mais il faudrait aussi une contribution de l’Etat pour ceux qui n’arrivent pas à cotiser eux-mêmes puisqu’ils n’ont pas assez de ressource», a développé l’expert.
Pour l’organisation au niveau social, le conférencier a préconisé aux gouvernements africains que les politiques de l’économie informelle et celles de l’économie sociale et solidaire (EES) se complètent.
« Il faudrait un effort particulier et cibler de l’Etat pour utiliser ces organisations (les communautés, les syndicats, coopératives, les tontines, les muttuelles) pour qu’elles jouent un rôle plus important au sein de la formalisation de l’économie informelle. Et ça, c’est quelque chose que l’Etat peut faciliter et les partenaires au développement », a-t-il indiqué.
Soulignons que cette rencontre a vu la participation de plusieurs acteurs du secteur informel, des représentants syndicaux, les hommes de médias et des structures de l’Etat, telles que la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) et la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam).
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